Le moulin de Bounia - Oteppe

Ensemble de constructions en briques et calcaire comprenant les bâtiments de meunerie et une grange, avec porte charretière (fin du 18e siècle) et un corps d'habitation de deux niveaux.

C'était le moulin le plus important de Lamontzée. Il faisait partie du fief de la Naive, composé d'une cense importante avec 17 bonniers, 14 verges grandes et 6 verges petites et une terre de 4 bonniers sur laquelle a été édifié le moulin banal.

On le trouve cité pour la première fois le 20 mai 1314 : Baudouin de Vissoul, citoyen liégeois, fils de Nicolas, a relevé (= hérité) 14 verges grandes de terres sous Bonneal, hameau de Monzée, connu pour son moulin situé entre Vissoul et Monzée. Le 17 octobre 1314, Hanes Bletars, citoyen de Huy, relève 14 et 15 verges grandes sur les terres de Monzée, sous "Bonneal".

On le retrouvera également sous l'orthographe Bonnia, Bougnia et Bounia.

Vers le 16e siècle, un moulin concurrent vint s'installer en amont du Bounia; il était connu sous le nom de Moulin de Burdinne (mais sur le territoire de Lamontzée).

Situé sur la Burdinale, dans le fond de Lamontzée, il est repris sur la carte de Ferraris en 1776, où il est signalé par une minuscule roue à aubes.

Les deux moulins furent en compétition au début du 16e siècle.

Aux 16e, 17e et 18e siècles, le bien de Bounia appartient à la famille De Lochon, seigneurs d'Oteppe et de Lamontzée.

En 1858, il appartient au Baron Lambert de Woot de Trixhe, et c'est ensuite le Comte Henri-Charles de Brouchoven de Bergeyck qui le rachètera.

Les meuniers et cultivateurs ayant occupé le moulin :

En 1731, Nicolas Fossoul et ensuite Pierre Beghin.

En 1809, Joseph Fabry.

En 1811, Pierre Joseph Jacques.

En 1825, Antoine Joseph Beguin, époux de Marie-Thérèse Lange.

En 1860, Charles-Xavier Corroy.

Avant la guerre 40, Jules Méan.

Après la guerre 40-45, le moulin est exploité par Constant Wanzoul, cultivateur.

Le moulin s'est arrêté de moudre en 1935.

Constant Wanzoul quittera les lieux pour s'installer à la ferme de la Naive et exploiter cette ferme. Il sera remplacé par Félicien Delfosse, le propriétaire restant M. Mercier de Vieux-Waleffe.

Il ne reste malheureusement rien de la roue à aube du moulin.

Voir également : Patrimoine civil - Monuments et sites