Burdinne - Ferme de la Grosse Tourhttps://bibliotheca.burdinne.be/thematiques/patrimoine-rural/fermes/ferme-de-la-grosse-tourhttps://bibliotheca.burdinne.be/thematiques/patrimoine-rural/fermes/ferme-de-la-grosse-tour/@@download/image/Burdinne Grosse Tour 2015.jpg
Ce bâtiment doit son nom actuel à l’imposant massif en brique construit au 18e siècle qui abritait un colombier et qui surplombe aujourd’hui le porche d’entrée (restauré en 1992).
Au 17e siècle, il s’appelait « château de Burdinne » et était le domaine des seigneurs du village. Construit sur le modèle de la ferme en carré, l’ensemble a subi différentes campagnes de travaux.
Les bâtiments actuels ont été érigés entre les 16e et 18e siècles. Le premier logis, situé le long de la rue de la Burdinale, date du 16e siècle. Sa façade orientée vers la cour présente d’anciennes fenêtres à croisées murées. La grange en long, (partiellement incendiée en 1966), et les étables, ont été ajoutées au 17e siècle.
Un nouveau corps de logis a été construit dans le dernier quart du 17e siècle, dans le prolongement de la cour.
Cette imposante construction accroît la superficie de la cour et en modifie la forme, elle prend alors la forme d’un L. Les bâtiments sont de style architectural renaissance mosane : usage de la brique et du calcaire, hautes fenêtres à croisées en pierre, charpente soutenant une toiture à 60°, soubassement biseauté en moellons de calcaire et chaînages d’angle soulignant les arrêtes des volumes par de gros moellons taillés. Les pièces intérieures présentent encore aujourd’hui un aménagement qui reflète le statut social de ses occupants.
En 1444, la ferme château est occupé par Del Savenire, mayeur de la cour des Dames.
En 1495, Guillaume d'Auvin, son épouse Jeanne de Thiribu, ainsi que Libert d’Auvin et son épouse Jeanne del Savenir habitent dans le 1er corps de logis de la ferme. (agrandi plus tard, mais toujours visible le long de la rue de la Burdinale).
De 1510 à 1573, Libert d’Auvin (fils) et Jeanne de Cortil sont les propriétaires.
De 1594 à 1606, leur fille Gertrude d’Auvin (née en 1540), et mariée à Jean de Fumal exploitent le domaine de Burdinne. Ils avaient hérité de « la maison derrière l’église, bel édifice de quatre places, bâti en pierres et couvert d’ardoise ».
Fin du 16e siècle, Philippe d’Auvin (1562 – 1606) et Cécile de Woestenraedt sont propriétaires de la Grosse Tour et en 1589, entreprennent la construction de l’aile droite du château actuel (Grand-Place).
De 1608 à 1633, Loys de Fumal et Mechtilde d’Eynatten sont les propriétaires du château ferme.
Loys avait hérité la ferme de son oncle Philippe d’Auvin.
De 1633 à 1660, Mechtilde d’Eynatten, veuve de Louis de Fumal gère le domaine avec son censier Jean Gillot.
De 1695 à 1744, le château appartient toujours à la famille Fumal de Burdinne (Louis III de Fumal et Pétronille de Lochon). Ils font percer une ouverture vers la campagne dans le bas de la tour et aménagent la partie supérieure en porche colombier (1705 ou 1715). Un nouveau corps de logis sera construit dans le prolongement de la cour.
De 1744 à 1755, André-Jean-Louis de Fumal (né en 1697) prend la succession de ses parents. Il décède en 1755 et est enterré à sa demande, à l’extérieur, dans l’ancien cimetière, contre le mur du chœur, où l’on peut toujours voir son épitaphe.
De 1755 à 1763, la ferme est tenue par Nicolas Hamoir.
De 1764 à 1787, Jean Corneille Gilson acquiert la ferme à la succession des De Fumal. A sa mort en 1775, sa veuve Ermelinde Van Pladius continue la gestion de la ferme, jusqu’à son décès en 1787. Elle a entretemps racheté également le château d’Auvin (le 27 juillet 1785).
De 1787 à 1821, la ferme reste aux mains des Gilson (Marie-Thérèse Malaquin, veuve de Charles Gilson).
De 1821 à 1853, Ferdinand Drion, originaire de Gosselies, rachète la ferme à Ambroise Pocher, veuf en 2e noces de Marie-Thérèse Malaquin.
De 1853 à 1825, la ferme appartient à la famille Pirmez par héritage (Benjamin Pïrmez étant le beau-fils de Ferdinand Drion).
En 1854, signature d’un bail à ferme. La ferme est exploitée par la famille De Marneffe.
En 1925, la ferme est léguée à la fille de Benjamin Pirmez, épouse Van Zeebroeck, qui cèdera le bien à sa fille, épouse Van Overbeek.
En 1973, Henri de Marneffe achète la ferme exploitée par sa famille depuis 1854.
En 1994, la commune achète la ferme qui devient le siège du Parc naturel de la Burdinale et de la Mehaigne.
Ces bâtiments ont été classés par l'Arrêté Royal du 23/04/1998 (Moniteur 20/05/1998). Cet arrêté concerne les toitures, façades extérieures et intérieures, excepté les deux garages situés à gauche en entrant dans la cour, mais incluant le mur du fond. Le puits situé dans la cour est également classé.
Au centre de la cour, se trouve un puits à superstructure (également classé) qui date de la fin du 18e siècle, avec un treuil métallique en forme de rose des vents. Il a été restauré en 2000.
