Rue de la Burdinale, n° 76 - Le Vieux BruxellesRépertorié IPIChttps://bibliotheca.burdinne.be/thematiques/patrimoine-civil/monuments-et-sites/oteppe/le-vieux-bruxelles-oteppehttps://bibliotheca.burdinne.be/thematiques/patrimoine-civil/monuments-et-sites/oteppe/le-vieux-bruxelles-oteppe/@@download/image/20190802_112329.jpg
Rue de la Burdinale, n° 76 - Le Vieux Bruxelles
Répertorié IPIC
La maison
Ce bâtiment est constitué de belles pierres et de pignons crénelés, typiques de l’architecture flamande.
Deux hypothèses sont avancées pour expliquer l’appellation « Vieux Bruxelles » donnée à cette habitation construite à la fin du 19e siècle.
La première, est que le bâtiment aurait été construit avec des matériaux provenant d’un pavillon présent à l’exposition universelle en 1888. D’où le nom « Vieux Bruxelles » en référence au quartier qui aurait été reconstitué pour l’expo, ce qui est peu probable et reste un mythe.
L'hypothèse la plus plausible est que ce pavillon fut construit par le même architecte qui érigera la conciergerie du château d'Oteppe. Le style des deux constructions est en effet identique.
Des ancres (fers) insérés dans le mur Ouest du bâtiment sous donnent probablement la date exacte de la construction : 1879 :
Le "Vieux Bruxelles" fut construit à l'époque pour le garde du château.
On retrouve également insérée dans ce mur, une pierre avec les armes de la famille "Lochon", preuve du lien entre ce bâtiment et le château d'Oteppe.
Au début du 20e siècle, le « Vieux Bruxelles » fut pendant de longues années un café et l’aubergiste Jules Joseph Heneffe (1870-1948), qui était également garde chasse et bourgmestre de Vissoul, en a fait un moment la maison communale du village.
(Le « Vieux Bruxelles » faisait en effet partie du village de Vissoul, qui ne fut rattaché à Oteppe qu’en 1952.)
Il y avait également à l’époque, à cet endroit, un arrêt du chemin de fer vicinal et les voyageurs attendaient le tram à l’intérieur du café.
2. Le site
Au début du 20e siècle, le chemin de fer vicinal (tram) passait au bord de ce site.
Inaugurée en 1908, cette ligne Burdinne – Statte, partant de la gare de Burdinne épousait rapidement les méandres de la burdinale en passant par Lamontzée, Vissoul, Oteppe, Marneffe et Huccorgne, où elle franchissait par un ouvrage en béton la ligne Landen – Statte, pour se rendre vers Vinalmont et retrouver la jonction avec la ligne Huy-Waremme.
Ce tracé s’avéra rapidement compliqué et peu rentable, et lorsque la vapeur céda le pas au moteur diesel, la section Burdinne – Huccorgne – Vinalmont sera une des premières à être abandonnée au profit de l’autobus (vers 1931).
La ligne sera complètement démontée par les allemands en 1942.
A l’époque du tram, les agriculteurs du village amenaient leurs récoltes de betteraves sur ce site. Elles étaient ensuite chargées à la main dans les wagons pour les conduire à la râperie de Burdinne.
En ce qui concerne les voyageurs, ceux-ci attendaient patiemment l’arrivée du tram (et du bus par après) à l’intérieur du café situé en face de l’arrêt. Le cafetier Joseph Heneffe (1870-1948) posait alors un drapeau belge à sa fenêtre. C’était le signal convenu et les voyageurs pouvaient embarquer vers Huy.
Fiche IPIC n° 61010-INV-0054-01 :
A l'angle de la rue de Braives, construction hétéroclite en schiste, grès et calcaire, datée 1879 par les ancres, et incluant divers éléments d'architecture mosane des XVIe et XVIIe s. qui passent pour provenir de l'ancien château : baies à modénature gothique, linteau en accolade et larmier; dalle aux armes Lochon